Florian TOURON - BTS2 CIG - 2013/2014 LPO Maryse Bastié Limoges

Selon vous, le rêve peut-il jouer un rôle dans l'orientation scolaire ?

 

Le rêve désigne le fait d'imaginer des choses, des événements, plus ou moins réalisables, plus ou moins facilement. C'est quelque chose qui n'a a priori rien à voir avec le parcours scolaire d'un individu, qui est l'unique chemin pour se construire une vie. Mais en quoi le rêve, une vision plus ou moins utopique, peut jouer un rôle dans l'orientation scolaire ?

 

Lorsqu'on est jeune, à l'école primaire, il est fréquent de s'autoriser tous les rêves possibles. Il n'y a pas de limite possible, car l'insouciance de l'esprit juvénile empêche la réalité d'interférer avec nos rêves. Cette période dans l'enseignement primaire, est d'ailleurs propices aux rêveries, car le système scolaire ne fait pas encore son apparition dans la tête des enfants. C'est au collège, que des informations commencent à être données aux élèves. Très vite, peut-être trop, ils se retrouvent confrontés à un choix, à une formation à suivre, alors qu'ils ne sont encore qu'adolescents. Mais est-il seulement possible d'envisager tout une vie à seulement quatorze ans ? Cela pourrait être possible oui, si on sensibilisait les enfants dès l'enseignement primaire, par des méthodes ludiques et pédagogiques, on pourrait petit à petit leur parler des métiers, écouter leurs envies, et surtout, tenir compte de ce qu'est pour eux le métier de rêve.

 

Car arrivé à la fin du collège, ça y est, il faut faire son choix, jouer sa première carte, celle qui conditionnera tout le reste. Probablement la plus compliquée à choisir, tant elle se répercutera sur tout le reste du parcours. Les élèves sont contraints de faire ce choix, sans avoir beaucoup d'informations, avec la possibilité que ce peu d'informations ne concerne pas les bonnes. L'élève se retrouve en face d'une liste de métiers, et à ce moment là, on va lire un par un les noms de professions, en espérant à chaque ligne lire quelque chose ressemblant à notre métier rêvé. Mais une fois la liste écoulée, et que l'élève se rend compte qu'il ne pourra pas se lancer dans ce qui lui tient à cœur, il choisit une formation par défaut, il choisit « la moins pire ». À partir de là, un dégoût de la vie se fait sentir. L'élève va en cours parce qu'il faut y aller, et que de toute façon, il faut bien un diplôme, mais le moral n'y est pas, et il est alors très difficile de se donner suffisamment pour décrocher le diplôme. Et plus la formation déplaît, plus on va aller chercher le rêve voulu, pour oublier un peu ce pour quoi il faut se lever chaque matin. Si les métiers en particulier peuvent être assez simple à atteindre, car une formation permettra toujours d'y parvenir, vivre de sa passion peut s'avérer plus compliqué. Être musicien professionnel, être pilote, artiste peintre, etc. tout cela nécessite de parvenir à entrer dans ces milieux, où la concurrence est impitoyable. Il y aura toujours un musicien plus doué, un pilote plus rapide, ou un peintre plus apprécié. On peut soit pratiquer sa passion en parallèle du milieu scolaire, et donc progresser moins vite dans ce que l'on aime, soit abandonner sa scolarité pour s'adonner pleinement à notre passion, avec le risque de se retrouver sans rien si ça ne se passe pas comme on l'aurait voulu.

 

Quoiqu'il en soit, si une personne se rêve une vie, il peut devenir assez néfaste pour elle de trop s'enfermer dans l'espoir que cela arrive un jour. Car à moins de réellement s'en donner les moyens, ça ne tombera pas sur nous par un heureux hasard. Lorsque l'on a un rêve de vie, il est important de trouver du soutien, et de s'entourer de personnes avec qui partager ça, et qui seront capables de nous aider et de nous conseiller.

 

Florian.